Ce qui se passe en Argentine devrait agir comme piqûre de rappel pour vacciner tous ceux qui, en France, s’apprête à voter pour l’extrême droite aux Européennes de 2024.

Quelques jours après avoir été intronisé, le nouveau Président vient d’annoncer les différentes mesures que vont subir les Argentins. C’est effectivement massacre à la tronçonneuse :

  • Dévaluation du peso de 50 %,
  • Découpage en règle de l’administration publique,
  • Disparition de la moitié des ministères et des secrétariats d’État,
  • Arrêt de tous les contrats de moins d’un an dans la fonction publique,
  • Arrêt immédiat de tous les chantiers publics n’ayant pas encore démarré . . .

Les syndicats de la construction estiment à 250 000 le nombre de salariés qui vont se retrouver sans emploi avant la fin de l’année dans le secteur du seul bâtiment.

Conscient des ripostes que vont enclencher une telle catastrophe économique, le nouveau gouvernement Argentin d’extrême droite souhaite museler toute opposition sociale.

La ministre de la sécurité Patricia Bullrich indique : « Qu’ils sachent que s’ils s’emparent de la rue, il y aura des conséquences. Nous allons remettre de l’ordre dans le pays. Les forces de l’ordre répondront de manière proportionnée à la résistance. »

L’ensemble des organisations syndicales argentines a déjà fixé une date pour se retrouver dans la rue : ce sera le 20 décembre, date anniversaire de l’embrasement social de 2001 qui avait mis en échec un précédent plan massif d’austérité.

Les Argentins ont besoin de se mobiliser. En quelques jours le plein d’essence a augmenté de 30% il coûte en moyenne 22 000 pesos.

Le peso la monnaie nationale est passée de 360 à 800 pour 1 dollar. Les subventions aux énergies et aux transports ont toutes été supprimées.

Dans les stations-service, les supermarchés, les magasins de vêtements, l’inflation frôle les 150 %. Selon le ministre de l’Économie, Luis Caputo, cette situation devrait se maintenir pendant un an avant d’aller vers des lendemains qui chantent.

Mais la question que se pose tous les Argentins c’est comment tenir un an dans ces conditions ?

La situation en Argentine est comparable à celle qu’a connu la Grèce il y a une dizaine d’année le FMI y expérimente le seuil de résistance des populations pour toutes les autres crises économiques à venir.

Le meilleur signal à envoyer au FMI est un signal de résistance sur place et de solidarité internationale partout dans le monde.

Si en France la gauche veut convaincre elle doit se mobiliser en soutien pour dénoncer ce qu’est réellement une politique ultralibérale d’extrême droite et soutenir les luttes à venir du peuple Argentin contre le chaos capitaliste.

Chaos capitaliste, dont la France est immanquablement une prochaine cible.

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