Le libéralisme tente de justifier le passage au tout privé par la supposée amélioration des services rendus. À Béziers, c’est l’inverse !

Sur la période 2018 / 2022, la Chambre Régionale des Comptes d’Occitanie (CRCO), vient de contrôler la société privée Vectalia Béziers Méditerranée (VBM), qui est délégataire de service public pour l’exploitation du réseau de transports urbains de l’agglomération.

Par rapport à la précédente délégation de service public, le contrat signé prévoyait une hausse significative du nombre de kilomètres desservis, un accroissement de 23 % de la fréquentation, le renouvellement de la flotte de bus.

Aucuns de ces objectifs n’a été tenu.

Autre constat accablant selon la CRCO : « La rentabilité financière de l’exploitation est faible en raison d’une sous-estimation initiale des coûts du matériel, de l’assurance des véhicules et d’une perte exceptionnelle liée à la vente des bus repris au précédent délégataire, dont la valeur vénale était très inférieure à celle attendue. La révision revue à la baisse de son objectif contractuel de recettes ne s’est pas accompagnée de l’ajustement en conséquence du seuil qui déclenche sa rémunération variable. Dans ces conditions, le délégataire a bénéficié d’une rémunération supplémentaire de 87 000 euros qui n’est pas liée à l’amélioration de sa performance. »

En clair, à Béziers, une délégation de service qui ne remplit pas les objectifs contractuels qui lui sont assignés touche une prime d’incompétence de 87 000 euros, payée bien sûr avec l’argent des contribuables.

Et dire qu’à longueur de conseil municipal le maire nous bassine sur l’efficacité du privé par rapport au public pour justifier ses nombreuses délégations de service public.

Pour consulter le rapport complet de la CRCO sur la délégation de service public octroyée à VBM

https://www.ccomptes.fr/system/files/ 2023.09/OCR2023-50.pdf

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