Caricatures et crimes de lèse-majesté,

par | 2 avril 2023 | Société

Au plus fort des évènements de Mai 68, le général de Gaulle était caricaturé en tire-bouchon. Sur d’autres affiches, ses oreilles dépassaient de son képi. Dans la rue une foule impertinente lui disait « Au revoir » quand il rencontra Massu à Baden-Baden.

Tous les autres présidents ont été abondamment caricaturés sur leurs travers, leurs traits de personnalité, leur apparence physique.

À ma connaissance quelques-uns s’en sont ponctuellement offusqués, mais les autres ont considéré que la caricature était un exercice obligé dans une démocratie.

Un démocrate devrait en effet savoir que quand on s’en prend à sa caricature, on ne s’en prend pas à lui.

La caricature est une chose, la personne physique en est une autre.

La meilleure preuve en est la période actuelle de carnaval. Depuis la nuit des temps, lors des périodes de carnaval on brûle une caricature du roi en l’accablant de tous les défauts.

Heureusement en France les carnavals n’ont jamais été interdits car brûler un pantin n’est pas un crime.

Enfin, on pourrait dire « ne constituait pas un crime ». Avec la présidence Macron :

  • Le 7 avril 2018 à Nantes, lors d’une manifestation, une marionnette en papier et en chiffon à l’effigie de Macron a été jugée et pendue. Pendant deux mois la Police judiciaire a enquêté. Plusieurs personnes ont été inculpées, on les soupçonnait « d’avoir frappé la marionnette ».
  • Durant le confinement plusieurs personnes ont été placées en garde à vue pour avoir affiché des pancartes « Macronavirus, à quand la fin ? ».
  • En avril 2022 à Figeac, pendant un discours de Macron, des habitants avaient déployé une banderole sur leur balcon : « Quand tout sera privé, nous serons privés de tout ». Des policiers sont montés dans l’appartement, ont menacé de défoncer la porte et d’embarquer les habitants, ont arraché la banderole et sont restés chez eux illégalement pendant toute la durée du discours.
  • En mars 2023 des syndicalistes ont été inculpés pour avoir pendu ou posé sur les rails un pantin à l’effigie de Macron et de Borne.

Depuis le début des mandatures-Macron, le crime de lèse-majesté, est en train d’être rétabli en France. Ce crime stipule qu’on ne peut pas s’en prendre à l’image du Roi.

En rétablissant de fait le crime de lèse-majesté, le Président de la République marque son appétence pour la monarchie et l’autocratie.

Il ne faudrait pas qu’à l’instar d’autres monarques et autocrates il ordonne des « Fatwas » contre les caricatures et contre les caricaturistes.

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Didier Ribo

Description de l'auteur de l'article - co-fondateur du journal majoritaire de Béziers