Manifestation autorisée ou pas, Soulèvements de la terre dissout ou pas, face au chantier de la ligne TGV, Lyon – Turin dans la vallée de la Maurienne en Savoie : l’enjeu à venir, c’est stopper la gabegie capitaliste.

Les nombreuses associations et partis qui appelaient dans le cadre des Soulèvements de la terre à manifester les 17 et 18 juin 2023, en Maurienne, ont remonté le curseur de la mobilisation.

C’était pourtant loin d’être acquis puisque le projet à longtemps fait l’objet d’un consensus en France, à droite comme à gauche.

Dorénavant cette mobilisation internationale ne sera plus bancale, déséquilibrée, entre la radicalité italienne et le consensus français.

Pourtant, le chantier de construction de la ligne TGV c’est l’aberration capitaliste et écologiste incarnée :

  • Une création de 290 kilomètres de ligne TGV,
  • 140 kilomètres de forage de tunnels (dont un de 57 kilomètres),
  • Un coût total qui atteint les 30 milliards d’euros au lieu des 8,6 initialement prévus,
  • Un risque avéré de tarissement des sources et nappes phréatiques,
  • 1 500 hectares de terres agricoles menacées selon la Confédération paysanne,
  • 40 exploitations agricoles condamnées selon la FNSEA.

En Maurienne on creuse des tunnels, sans que la nouvelle voie d’accès à la vallée de la Maurienne soit financée ni acquise (dix ans après la déclaration d’utilité publique (DUP).

En Maurienne on construit une ligne TGV en parallèle à la ligne de chemin de fer existante qui transporte actuellement 1 million de passagers (par an) et qui permet le report modal version fret de 800 000 camions.

Tout ça pour gagner 1 heure 25 sur le trajet entre Paris et Milan !

Décidée au niveau binational (France – Italie) financée en partie avec des fonds européens cette gabegie capitaliste et écologique, coche toutes les cases de ce qu’il ne faut plus faire.

Soutenu principalement par Macron et Wauquiez et par Vinci et Véolia le projet TGV Lyon – Turin date du temps où des technocrates affairistes pensaient que les Alpes n’existaient que sur une carte de géographie.

Cette fuite en avant idéologique, financière et technique ne doit pas se concrétiser.

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