La désertion ne fait pas partie de la solution… mais du problème
Anne Humbert
Le phénomène des surdiplômés qui désertent les postes d’ingénieurs a eu les faveurs de la presse et des réseaux sociaux (des millions de vues sur YouTube) et fait rêver. Oui, c’est révélateur du malaise qui règne dans les grandes entreprises, mais en quoi cela fait-il bouger la société ? s’interroge l’autrice. Chaque année on forme 167 500 ingénieurs. C’est trop, c’est cher et les débouchés souvent décevants. Les « bifurqueurs » lorsqu’ils se mettent à la recherche de métiers utiles et éthiques se trouvent confrontés aux inégalités sociales. Face au problème que pose un achat de terres, par exemple, certains pourront investir ou auront des facilités par famille, par relations, d’autres non. Être issu d’un milieu social favorisé permet plus d’aisance et d’audace. L’autrice étaye son propos d’un grand nombre d’exemples concrets probants. Elle démontre enfin que la liberté de remise en cause repose sur un imaginaire néo-libéral individualiste en parfaite adéquation avec les multinationales.
 
"Tout plaquer" la désertion ne fait pas partie de la solution. . . mais du problèmr
Anne Humbert
Éd. Le monde à l’envers, 2023, 54 p, 5 €
 
 
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