La COP 27 qui se tient en Égypte est l’occasion de revenir sur un demi-siècle d’inaction climatique étatique. Avec un tel bilan les Darmanin et les Ménard osent, en France, nous traiter d’écoterroristes !

1971 : Trente spécialistes mondiaux du cycle du carbone et du climat préviennent dans une étude du Massachussetts Institute of Technology : « Une course contre la montre climatique est engagée ».

1979 : Première conférence internationale sur le climat à Genève : « Les modélisations les plus réalistes prévoient un réchauffement global de la surface de la Terre compris entre 2 ° C et 3,5 ° C d’ici à 2030 ».

1982 : La compagnie pétrolière Exxon réalise une modélisation du changement climatique, indiquant qu’une augmentation des émissions de CO 2 causerait un réchauffement irrémédiable de la planète.

1988 : Le groupe de travail sur l’effet de serre créé par Shell publie un rapport indiquant que le changement climatique conduira à une hausse de plusieurs mètres du niveau de la mer au XXIe siècle.

1990 : Premier rapport du GIEC : une augmentation de la température moyenne mondiale d’environ 1° C d’ici à 2025, et de 3° C avant la fin du XXIe siècle, est jugée probable.

1995 : Deuxième rapport de GIEC : « On s’attend à ce qu’un réchauffement général conduise à une augmentation des jours extrêmement chauds ( . . . ). Plusieurs modèles indiquent une augmentation de l’intensité des précipitations, ce qui laisse entrevoir la possibilité d’évènements pluvieux extrêmes. »

2001 : Troisième rapport du GIEC : il prédit une hausse des températures jusqu’à 5,8° C d’ici à 2100 à défaut d’action résolue.

2007 : Quatrième rapport du GIEC : celui-ci note : « l’augmentation des températures moyennes mondiales de l’air et des océans, la fonte généralisée de la neige et de la glace et l’élévation du niveau moyen mondial de la mer. »

2013 : Cinquième rapport du GIEC : dans l’hémisphère nord, la période 1983 – 2012 a « probablement été la période de trente ans la plus chaude des 1400 dernières années, l’influence humaine sur le système climatique est évidente.» 

2018 : Dans son premier plan de vigilance, Total ne mentionne pas le changement climatique. Ses investissements dans le pétrole et le gaz s’élèvent à 9,2 milliards de dollars, vingt fois plus que dans les énergies faiblement émettrices de gaz à effet de serre.

2022 : « Nous sommes en passe d’atteindre un réchauffement global de 1,5° C au cours des deux prochaines décennies. Et la température continuera d’augmenter, à moins que le monde ne prenne des mesures beaucoup plus audacieuses », répète le GIEC dans son sixième rapport.

2022 : 47° C à l’ombre ont été relevés l’été dernier au nord du Portugal, un record absolu dans l’histoire météorologique du pays pour un mois de juillet. En Angleterre, le thermomètre dépasse les 38° C. L’été 2022 est le deuxième plus chaud en France depuis 1900, après celui de 2003 et sa tragique canicule.

 

( ces données sont extraites du numéro Hors-Série n° 76 de Politis et Basta – novembre décembre 2022 )