Le nouveau président argentin s’attaque aussi à l’environnement. Il compte amplifier le pillage et l’accaparement en supprimant les réglementations environnementales.

Milei et son gouvernement ont rédigé une loi «Omnibus » qui comporte 664 articles.

Sur le plan environnemental, la loi «Omnibus » compte altérer les lois existantes qui préservent les glaciers et les forêts en réduisant drastiquement la définition des zones à protéger.

Le budget de contrôle des incendies intentionnels causés par l’agro-industrie est réduit à la portion congrue.

Les nouveaux projets d’extraction d’hydrocarbures vont être facilités par la restriction des zones naturelles.

La régularisation des normes du marché des engrais est abandonnée pour faciliter la production et la vente de produits toxiques.

La privatisation des semences agricoles va garantir le monopole d’une multinationale comme « Monsanto » qui est très implantée en Argentine.

Des cadeaux considérables sont faits à l’agro-industrie au mépris de la santé et des revenus des salariés agricoles, de la biodiversité, des consommateurs et des activistes écologistes.

Ce procédé écocidaire est teinté d’un profond racisme envers les populations indigènes.

Celles-ci ne seront plus invitées à une concertation avant la mise en place de nouveaux projets.

Les mesures sécuritaires contre les blocages de routes (les piqueteros) concernent aussi les militants écologiques et indigènes qui s’étaient opposés au pillage et à l’extraction du lithium lors de la lutte de Jujuy.

Le discours « anti-élite » de Milei s’est construit sur une idéologie anti-science. Lors du débat présidentiel du 8 octobre, il expliquait que le changement climatique est un simple « cycle naturel ». La responsabilité humaine dans ce bouleversement relève du « mensonge socialiste ».

Lors d’une conférence économique début septembre il défendait le droit à la pollution des rivières par les entrepreneurs au nom « de la liberté d’entreprendre ».

Les attaques de Milei contre l’écologie sont à l’image de ses attaques contre le social.

Ces attaques nécessitent une convergence des luttes et des résistances qui doit culminer le 24 janvier prochain, jour de grève générale en Argentine.