L’acte 1 de l’appel pour une liste unique contre l’extrême droite et la droite extrême aux prochaines municipales à Béziers a consisté à réunir 100 premières signatures. L’acte 2 a consisté à lancer une pétition qui recueille à ce jour près de 400 signatures. L’acte 3 a été la première conférence de presse du collectif à l’initiative du collectif.
EVAB était présent à cette conférence de presse et vous rend compte de cette initiative.
Il y a quelques semaines, des militants associatifs et politiques biterrois se réunissent autour de la nécessité de battre l’extrême droite et la droite extrême aux prochaines municipales à Béziers.
Ils ne se résolvent pas à subir la division affichée à gauche avec 3 listes putatives.
Militants associatifs pour la plupart, ils savent ce que veut dire militer à Béziers, dans une ville gérée par l’extrême droite depuis deux mandatures.
Ils savent par expérience que leurs activités seraient grandement facilitées par une liste unique de gauche.
Ils savent aussi que la municipalité en place complique à l’envi leurs interventions.
L’enjeu de ces élections est évident :si on ne veut subir une troisième mandature Ménard, il faut peser pour que la raison unitaire l’emporte.
Pour ce qui est du périmètre d’une future liste unitaire, le seul candidat que l’on pourrait qualifier de « centriste » serait Thierry Mathieu. Il est à noter qu’il siège à la région dans la majorité de Delga avec des élus du PC, du PS et des verts. Jeter l’anathème sur T. Mathieu reviendrait donc à jeter l’anathème sur l’ensemble de cette majorité régionale : PC, PS et Verts. Ce qui serait électoralement suicidaire. Les autres candidats se sont eux mêmes estampillés « gauche » (LFI et Printemps biterrois).
Pour ce qui est de la droite à Béziers il n’y a pas de droite « molle » puisque à l’origine de la coalition entre LR et Horizons il y a Fatima Alaoui ex-candidate du CIEL un groupuscule d’extrême droite.
Pour ce qui est de l’extrême droite il peut y avoir pléthore de candidats puisque l’on annonce Ménard, le RN et un représentant de Debout la France.
Dans ces conditions très particulières, le travail du collectif unitaire s’est articulé en trois temps précédemment évoqués dans l’introduction
Lors de cette conférence de presse, les 4 représentants du collectif, deux hommes et deux femmes, ont présenté leur démarche.
Luisa a débuté en disant que l’enjeu de cette démarche était de sortir les idées antidémocratiques en place du pouvoir institutionnel municipal. Une des caractéristiques locale étant d’utiliser la mairie et l’agglomération comme un cheval de Troie.
Joël a pris la suite en caractérisant la gestion ultra libérale du maire. Il a cité pour cela la cession au privé des halles municipales. Actuellement, la société basque « Biltoki » bénéficie de la rénovation du bâtiment (coût 22 millions d’euros) payée par les contribuables biterrois alors qu’elle perçoit 425 000 euros de rente annuelle pour 3 employés.
Côté sécuritaire l’augmentation exponentielle des effectifs de la police municipale (123 policiers municipaux) a été aussi épinglée comme l’augmentation du nombre de caméras de vidéosurveillance (40 sous l’ancien maire de droite extrême, 400 actuellement).
Côté contrôle social les actions contre des associations comme l’ABCR (expulsion de la maison de la vie associative), Arc en ciel (arrêt des subventions) La Cimade (refus d’installation dans l’hyper centre-ville) … ont aussi été évoquées.
Françoise a ensuite pris la parole pour rappeler que le maire de Béziers se singularisait par ses prises de position machistes et virilistes qui transformaient sur les affiches municipales les femmes en objet de consommation, de désir, ou de violences.
Pour terminer Jean-Philippe a évoqué la croisade idéologique de Robert Ménard dans la ville en citant le livre de Richard Vassakos et en citant des exemples comme la crèche interdite, le meurtre de Mohammed Gabsi, le mariage interdit.
En souhaitant que les quelques exemples énumérés et vécus fassent électrochoc unitaire, les intervenants ont fait appel à la raison et à l’intelligence des candidats.
Ils leur ont adressé une demande :
- Entendez-vous pour gérer la municipalité,
- Nous connaissons vos différences mais l’heure est à l’union !
En effet si les listes de gauche ne veulent pas faire de la figuration et figurer au second tour dans le cadre d’une triangulaire ou tout est possible, elles doivent s’unir.
Face à l’urgence démocratique il faut imposer l’intelligence démocratique.
Nous souhaitons à EVAB que les listes de gauche répondent à cet appel unitaire local, nous continuerons à en présenter les avancées.
Pétition ICI