Le terme de reconquête a une signification particulière en Espagne. Pendant quasiment 7 siècles, c’est le terme qui a été employé pour chasser les Maures de la péninsule ibérique.

Au terme de reconquête a été adjoint le mot « croisade » pour signifier, si besoin était, que la première des reconquêtes était celle de la foi chrétienne.

La reconquête catholique a bien sûr porté sur les territoires, du nord au sud de l’Espagne. Elle a aussi porté sur les mœurs, l’organisation sociale, économique et politique.

Ce n’est pas un hasard si la fin de la reconquête chrétienne en 1492, après la chute du royaume de Grenade, est suivie de l’inquisition.

Quand Franco, dès le début de la guerre civile en 1936, emploie le terme de reconquête, il le fait bien sûr en référence à la croisade menée avant lui par les rois catholiques.

Mais il le fait surtout en référence à la guerre idéologique qu’il est prêt à mener contre les forces de gauche qui ont pris le pouvoir électoralement par deux fois dans le cadre d’une République.

Pendant et après la guerre civile (1936 / 1939) Franco va mener une reconquête qui s’apparente à une guerre d’extermination.

Au moment où en France un parti d’extrême droite n’hésite pas à se nommer « Reconquête », il est nécessaire de rappeler ce qu’a été la reconquête menée par le franquisme en Espagne.

Pour réaliser ce travail de mémoire sur la réalité de la reconquête franquiste, je vous propose des extraits de lecture de l’excellent livre de Paul Preston « Une guerre d’extermination, Espagne 1936 – 1945 » paru en livre de poche aux éditions Texto en 2019.

 

Ces extraits de lecture seront mis en ligne en exclusivité sur le site d’EVAB chaque semaine, le lundi.

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