Dans un numéro de duettiste bien rodé, le Premier ministre israélien et deux de ses ministres indiquent leurs objectifs pour 2024 : la poursuite des objectifs de guerre, la recolonisation de Gaza, la colonisation de la Cisjordanie.

Le rapport à la guerre est consubstantiel des gouvernements d’extrême droite. Partout dans le monde et dans le temps ils ont désigné un ou des ennemis intérieurs et extérieurs, ce fut le cas :

  • En Italie avec Mussolini, ses chemises noires et ses rêves d’empire,
  • En Allemagne avec Hitler, la Shoah et la Deuxième Guerre mondiale,
  • En Espagne avec Franco, sa reconquête religieuse et militaire.

Le gouvernement d’extrême droite israélien ne déroge pas à la règle. Sa volonté actuelle n’est plus « d’éradiquer le Hamas », mais d’expulser les Palestiniens.

Dans la répartition des rôles gouvernementaux, le Premier ministre Netanyahu se positionne comme un chef de guerre au long cours, pendant que son ministre de la Sécurité nationale Ben Gvir demande la recolonisation de Gaza et la colonisation de la Cisjordanie.

Le même Ben Gvir joue les poissons-pilotes gouvernementaux en déclarant : « La promotion d’une solution encourageant l’émigration des habitants de Gaza est nécessaire. C’est une solution correcte, juste, morale et humaine ». Il négocie parallèlement des accords bilatéraux avec des pays qui accepteraient de recevoir une nouvelle diaspora palestinienne.

Les Israéliens ne devraient pas confier leur avenir et celui de leur pays à un boute feu qui a été inculpé plus de 50 fois dans sa jeunesse pour incitation au racisme, à la violence et à la haine raciale. À un condamné pour soutien à un groupe terroriste en 2007, à un inculpé judiciaire qui ne doit sa liberté qu’au fait d’être Premier ministre.

Qui peut croire que : l’éradication du peuple palestinien pourra amener la paix ? qu’un Israël bunkérisé sera protégé ?

Les tenants d’un même jusqu’auboutisme existent en France, ils sont aussi d’extrême droite. Leur alliance contre les populations arabes est bien sûr de circonstance. Un des fondateurs du FN était un « Waffen SS ».

À Béziers, le maire d’extrême droite multiplie les provocations : affiches municipales de soutien à Israël, jumelage avec une colonie israélienne, célébration de Hanouka à la mairie . . .

Il indique qu’il faut soutenir Israël « parce qu’ils sont en première ligne ». En première ligne de quoi, du choc des civilisations ? Du grand remplacement ? D’une future guerre mondiale ?

La logique de guerre à perpétuité de l’extrême droite, c’est à minima la régionalisation du conflit armé.

C’est au maximum une internationalisation de ce même conflit dans des limites à ce jour insondables.

Qui veut prendre ce risque ?

 

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies nous permettant par exemple de réaliser des statistiques de visites.