Ainsi donc not’bon maire a fait installer un magnifique olivier devant la mairie. (Voir l’édito du 27 avril de notre géniale rédaction!) Pourquoi pas ? Sauf que derrière l’arbre se trouve toujours la banderole de soutien inconditionnel de not’bon maire au régime génocidaire de Nettoiemiaou ! Ayant lu un excellent article d’Aïda Delpuech dans le Monde Diplo de novembre dernier sur les arbres en Israël et Palestine, cet olivier n’a pas manqué de me faire remonter l’Amora aux naseaux. Pourquoi ?
Remontons quelques années en arrière : pour faire disparaître la civilisation palestinienne, l’État israélien décide d’arracher les oliviers, symbole de la culture palestinienne. « Après avoir détrôné le figuier de Barbarie et l’oranger dans le cœur des populations arabes, l’olivier, robuste et millénaire, a ainsi été dressé au rang d’emblème national chez les Palestiniens. Un symbole qui n’était pas du goût des premiers Israéliens, qui lui ont préféré le pin. » (cf. l’article du Point– eh oui!- de Quentin Raverdy du 2/12/2013).
Le FNJ (Fonds National Juif organisation qui depuis des dizaines d’années collecte des fonds pour, entre autres choses, arracher des oliviers et les remplacer par des milliers de pins) fait recouvrir des parcs ancestraux par des pins. « Ils sont le marqueur du contrôle juif-israélien du territoire, tandis que les arbres fruitiers, notamment les oliviers, renvoient à une présence locale et agraire (palestinienne) », explique Irus Braverman (ethnologue et professeure de droit et de géographie à l’université de Buffalo). Par la suite, la culture des olives a été rendue non seulement difficile, mais aussi dangereuse pour les paysans palestiniens dont c’est la principale source de revenus. Entre 800 000 et un million d’arbres ont été détruits depuis 1967. Mais, de la même manière que le régime fait passer certaines recettes traditionnelles palestiniennes, certains costumes pour des recettes et costumes juifs, l’État sioniste a décidé de s’approprier le symbole palestinien de l’olivier ! Et vouiiii ! Depuis un certain temps, l’État manigance pour s’approprier le symbole palestinien : « En 2002, une “route de l’olivier” est créée : elle guide les touristes “sur les traces des anciens pressoirs et hauts lieux de l’oléiculture, présentés comme israéliens” », mais surtout, en 2021, le FNJ organise un vote : l’olivier devient l’arbre national d’Israël ! Vouiiii ! (voir ici : https://fr.timesofisrael.com/lolivier-designe-arbre-national-pour-marquer-tu-bishvat/).
Et c’est là que not’bon maire, jouant finement du symbole comme moi de la roulette de dentiste, ancre une fois de plus NOTRE ville dans SA logique palestinophobe ! Et ça, tu vois, ça me fait carrément remonter l’Amora dans les sinus ! Soudain, voilà-t-y pas que devant moi, a surgi la nouvelle façade de la mairie : incroyable ! Mais comme disait l’autre : « I have a dream ! »