Au moment où 2 millions de personnes manifestent contre la retraite à 64 ans, 7 Français sur dix sont contre la réforme, il n’y a pas de majorité sur ce texte. Macron déclare que son élection a validé sont projet.

Cette insulte à la mémoire ne fait pas qu’oublier le vote barrage contre Le Pen et la déclaration le soir de l’élection présidentielle « Je suis redevable . . . ».  Elle organise la fuite en avant de la Macronie.

La fuite en avant se fait sentir tous les jours par les cafouillages du gouvernement, le début de répression dans les facs et dans les manifs (un manifestant émasculé). Demain, la répression gouvernementale s’attaquera aux grévistes qui paralysent le pays.

Dans cette veillée d’armes, ne nous trompons pas, un match de boxe se prépare et le vainqueur gagnera par KO. Il y a trop de rancune accumulée dans ce pays depuis les gilets jaunes, le traitement de la crise du Covid, le saccage de l’hôpital, de l’assurance chômage, l’inertie climatique, l’inflation.

La rancune cherche depuis longtemps un débouché, ce sera inévitablement la réforme des retraites.

Cette réforme condense, cristallise en elle-même toute l’injustice d’une vie de travail : sa durée, son coût (humain, social et économique), son imprévisibilité. Non content de n’avoir rien réglé sur l’usure au travail, le gouvernement rajoute du temps, de la souffrance.

Cette provocation est la provocation de trop, elle a ouvert en grand les vannes du mécontentement, elles ne se refermeront pas « naturellement ».

Dans ce contexte, les mobilisations du mardi 31 janvier doivent être encore plus importantes que celles du 19 janvier 2023. Partout autour de nous, chacun doit convaincre ses proches que l’heure est venue de manifester, de faire grève.

Le retrait de la réforme, le succès de la mobilisation sociale, non content d’interrompre une série de défaites signerait inévitablement un nouvel espoir à gauche sur les bases qui ont manqué en 2012, celles d’une mobilisation.

Un tel succès serait un coup d’arrêt aux projets de la droite et marginaliserait l’extrême droite.

La réussite de la mobilisation sociale est l’objectif numéro un.

L’objectif numéro deux est la mobilisation politique unitaire à l’Assemblée et en dehors.

L’objectif numéro trois est que la mobilisation sociale et la mobilisation politique se rejoignent, fusionnent.

Si ces trois objectifs sont atteints dans les semaines qui viennent, nous pouvons gagner par KO contre la Macronie.

D’ici là, la consigne qui doit nous animer mardi 31 janvier et après c’est : retrait de la réforme retraite  !

 

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