Depuis 2016, cette expérimentation consiste à réaffecter les coûts directs et indirects du chômage (RSA, manque à gagner fiscal) pour financer la création d’emplois.

Les activités exercées répondent à des besoins non couverts et utiles : recycleries, garages solidaires, vente en circuit court, etc. L’organisation des travaux proposés s’adapte aux personnes et à leurs fragilités (santé, handicap, traitements en cours, cadre de vie…) ou permet de rendre progressivement leur place à celles qui ont connu des maladies de longue durée, des burn-out, des violences au travail. Outre son rôle de réinsertion, cette initiative génère des dynamiques de coopération inédites et constitue un moyen d’inventer les emplois de demain dans une société plus écologique. De plus, elle amène les pouvoirs publics à travailler avec les associations citoyennes en tenant compte de toutes les dimensions des problèmes humains et pas seulement étroitement économiques.

J. Ch. Sarrot, Anaïs Abjean

Préface de Claude Alphandery, éd. Quart monde et Les petits matins, 2022, 160 p, 10 €